La Constitution existe pour « … assurer la tranquillité domestique, pourvoir à la défense commune, promouvoir le bien-être général, et faire bénéficier des grâces de la liberté à nous comme à nos descendants … ». Le gouvernement actuel se doit, comme ses prédécesseurs, d’honorer le préambule de la Constitution des États-Unis. La tranquillité domestique et la défense commune, qui d’ailleurs ne se distinguent plus vraiment l’une de l’autre, sont plus que jamais difficiles à assurer, maintenant qu’un sentiment de vulnérabilité s’est infiltré dans la mentalité américaine.
La mise en place d’une politique de homeland security est l’axe domestique central de la riposte des États-Unis aux attaques et aux menaces terroristes. Il s’agit d’une politique extrêmement novatrice, peut-être autant que pouvait l’être dans la sphère économique et sociale le New Deal de Franklin Roosevelt dans les années trente. Des choix organisationnels – et peut-être surtout conceptuels – importants ont été opérés dans la foulée des attaques du 11 septembre. La politique de sécurité territoriale, qui comporte des incohérences importantes, a (et aura) des conséquences significatives non seulement sur les États-Unis mais aussi sur le reste du monde.
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