Où va l’Amérique? À en croire les faucons de Washington, mais également certains de leurs adversaires, l’Afghanistan et l’Irak ne seraient que les premières étapes d’une longue guerre contre le terrorisme visant à abattre, un à un, les fiefs de l’« axe du Mal » et autres États voyous. Selon cette interprétation, Al-Qaida apparaît comme une sorte d’agent involontaire de l’histoire impériale américaine, fournissant l’impulsion qui galvanise l’opinion publique, renforce le poids des néo-impérialistes et justifie l’entrée dans une nouvelle phase expansionniste durable, appuyée sur un outil militaire sans précédent.
L’ennui, c’est que cette théorie ne résiste pas à un examen attentif de la politique de l’administration Bush. Certes, au lendemain du 11 septembre, la diplomatie américaine a subi une inflexion—inflexion qui doit autant à la transformation du monde qu’à l’attitude de la Maison-Blanche. Mais, sauf événement exceptionnel (attaque nord-coréenne, par exemple), il est probable que cette tendance ne sera pas durable. On assistera, dans les mois qui viennent, à un ralentissement sensible de l’activisme qui s’est manifesté en Afghanistan et en Irak, au profit d’une tentative de stabilisation du Moyen-Orient et d’une poursuite plus discrète, mais non moins intensive, de la lutte contre les réseaux terroristes.
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Commentary
A New American Foreign Policy – La nouvelle politique �trang�re am�ricaine
March 1, 2003